Entretien avec Michael Dunford

 

Ma première question sera évidemment la suivante : qu'as-tu fait depuis la séparation de RENAISSANCE en 1987 ? J'ai entendu parler de ton projet de monter une comédie musicale à partir de "Scheherazade" : tient-il toujours ou a-t-il été abandonné ?

Eh bien, il est en court ! Betty et moi sommes nouveaux dans le milieu de la comédie musicale, et nous apprenons au fur et à mesure. N'importe quel projet de cette ampleur prend énormément de temps à concrétiser. Nous avons beaucoup avancé, et nous y travaillons toujours. Actuellement, nous en sommes au point où, d'ici quelques semaines, à Londres, nous allons présenter le spectacle à des investisseurs potentiels, afin de trouver les fonds nécessaires à sa concrétisation.

Donc, depuis 1987, j'ai passé la majeure partie de mon temps à m'occuper de cela. Autrement, Betty et moi avons écrit des chansons pour d'autres artistes, mais ils n'ont pas vraiment obtenu un grand succès. Et enfin, ce nouvel album, sur lequel je travaille depuis environ deux ans et demi.

La musique de cette comédie musicale sera-t-elle proche de "Song Of Scheherazade" ou complètement différent ?

Ce sera très différent. Notre adaptation originelle était conçue pour le format du disque, avec seulement une partie de l'histoire, divisée en neuf sections. Pour le spectacle, nous reprenons l'intégralité des "Contes des Mille-Et-Une Nuits", et nous complétons l'adaptation musicale.

Ce travail de composition est-il achevé ?

En fait, à un moment, nous avions écrit un spectacle complet, mais depuis nous avons décidé de changer sensiblement la direction dans laquelle nous travaillions. Donc, un certain nombre de morceaux sont écrits, mais il nous faut maintenant de l'argent pour terminer. Je dirais que nous sommes au milieu. Il y a encore du travail !!!

Pour en venir au nouvel album, je trouve qu'il est difficile de t'entendre, sur certains morceaux...

Je ne joue pas sur tous. Je joue de la guitare acoustique sur tous les titres où il y en a, notamment la premier, "Déjà-Vu", "Northern Lights" bien sûr, "Somewhere West Of Here"... et d'autres, dont je ne me rappelle pas les noms à l'instant présent. Tu sais, j'ai fait d'autres choses récemment, et j'ai un peu oublié... Enfin, disons que je suis présent sur la moitié de l'album.

Ton rôle est donc à nouveau plus celui d'un compositeur, et moins d'un musicien...

C'est vrai, je ne joue pas beaucoup. Je pense que ce sera différent sur le prochain album. J'ai essayé avec celui-ci de faire une musique plus accessible, commerciale en un mot, afin de passer à la radio, et ce genre de choses. J'ai essayé pour cela d'imaginer comment RENAISSANCE aurait sonné aujourd'hui si nous étions restés ensemble. Je vois le prochain album comme quelque chose de plus acoustique...

Sera-t-il plus progressif également, dans la lignée de "Somewhere West Of Here" ?

Peut-être... Ceci dit, je ne crois pas qu'il soit possible de se reposer sur ses lauriers. Certains morceaux d'il y a vingt ans étaient très bons à l'époque, mais il s'agissait surtout de choses très longues. Il faut savoir évoluer. Je crois que les nouveaux morceaux sont bons également, il sont seulement plus au goût du jour.

"Love Lies, Love Dies" est, je crois, une nouvelle version d'un morceau inédit de RENAISSANCE des années 80 ?

Effectivement, je l'avais écrit à l'origine avec Jon Camp, le bassiste, sous le titre de "The Dream Maker". Après la séparation du groupe, je l'ai retravaillé avec Betty. Elle trouvait la mélodie très 'forte'. Elle a donc écrit de nouvelles paroles. En fait, cette chanson figure également dans la comédie musicale, mais la version n'a rien à voir, elle est beaucoup plus proche d'une pièce classique. Elle est de plus chantée par un personnage masculin ! J'aime bien la version de l'album, elle a un petit côté jazzy et feutré...

On trouve aussi cette chanson sur le nouvel album d'Annie Haslam. Comment se fait-ce ?

Eh bien, elle l'aimait aussi beaucoup. Nous l'avions jouée quelques fois à une époque, au début des années 80. Elle l'a donc mise sur son album, ce qui est ma foi très bien !

En dehors de celle-ci, les autres chansons sont toutes nouvelles ?

Oui, ce sont de nouvelles chansons, à l'exception de "Northern Lights" évidemment.

Je suppose que vous avez repris ce morceau parce que c'est à ce jour votre seul véritable 'tube' [n°7 en Angleterre en 1978] ?

Bien sûr. Tout le monde semble l'aimer. En fait, ce n'est pas mon idée, on me l'a suggéré. J'espère que ça pourra nous aider. Je veux dire qu'il est difficile de recommencer un groupe, surtout si vous êtes l'unique membre original. Cette chanson fait le lien avec notre passé, ce qui ne peut être mauvais. J'espère maintenant trouver un label qui accepte de sortir ce titre, ou "Don't Talk" qui est l'autre 'single' potentiel. Nous voulons nous faire connaître, et ça pourrait nous être bien utile.

Ce groupe existe-t-il depuis longtemps ? Avez-vous déjà donné des concerts ?

Non, pas encore. L'une des raisons pour cela, je suppose, et que nous voulions d'abord entendre comment le groupe sonnait sur disque, voir quelle tournure prenaient les morceaux. Maintenant, il est sûr que nous aimerions donner des concerts, mais cela dépend du succès de l'album. Les tournées coûtent si cher... Il faut être soutenu par une maison de disques. Et nous sommes sur un tout petit label [HTD]...

Je me demandais si tu apprécies la scène. En effet, à une époque, au début des années 70, tu avais quitté le groupe pour te consacrer uniquement à la composition. Qu'en est-il ?

Eh bien, j'aime ça ! Bon, ça fait un bout de temps maintenant, mais je trouve ça merveilleux de suivre les différentes étapes que traverse la musique : la composition, puis l'enregistrement, et enfin la scène. Là, on voit comment réagit le public. Il n'y a rien de comparable... surtout si ça se passe bien !

Sur la pochette d'"Ashes Are Burning", tu n'étais crédité que comme invité...

En fait, j'avais réintégré le groupe à ce moment-là, mais il était trop tard pour le mentionner dans les crédits. Les pochettes étaient conçues très longtemps à l'avance, et celle de cet album fut imprimée alors que je n'étais qu'un "invité"...

Qu'avais-tu fait jusque là ? Rester chez toi à composer avec Betty ?

C'est ça. Nous passions beaucoup de temps à écrire des chansons ensemble, entre "Prologue", le premier album sur lequel je ne jouais pas du tout, et "Ashes Are Burning". Durant cette période, nous avons composé un grand nombre de morceaux, dont certains furent utilisés bien plus tard, sur "Turn Of The Cards" ou même "Scheherazade". Donc, oui, nous composions tout le temps, et c'est toujours le cas !

Tu sembles préférer la guitare acoustique à l'électrique. Pourquoi ?

Eh bien, vers la fin des années 70, je suis revenu un peu à l'électrique, à l'instigation de David Hentschel qui était le producteur de "A Song For All Seasons", et celui de l'album suivant aussi, d'ailleurs. Mais je ne me sentais pas très à l'aise, je ne suis pas un très bon guitariste. Le rôle de la guitare acoustique était surtout d'enrichir les sonorités des autres instruments. Mais la guitare électrique convient parfois mieux, c'est pourquoi j'ai pris deux musiciens pour ça sur le nouvel album.

Ton choix est malgré tout étonnant puisque, si je ne m'abuse, à tes débuts dans les NASHVILLE TEENS [en 1962], tu jouais de la guitare électrique. Est-ce un passé "folk" qui a ressurgi lorsque tu as rejoint RENAISSANCE ?

Pas du tout. Je jouais uniquement de la guitare électrique au début, dans les TEENS et dans les autres groupes dont j'avais fait partie avant, des petits groupes locaux qui jouaient des reprises de divers artistes. Je suis vite arrivé à la conclusion que je ne serais jamais un grand guitariste. Alors j'ai décidé de me consacrer principalement à la composition, utilisant pour cela la guitare acoustique. Il s'est avéré que cela convenait bien au style de RENAISSANCE à l'époque, ce côté acoustique qui est si particulier au groupe. Je souhaite vraiment y revenir sur le prochain album. Tu sais, c'est notre premier depuis douze ans, je reviens lentement dans la course. Je suis vraiment très motivé, surtout par Stephanie, la chanteuse. Je crois que nous pouvons à nouveau faire de grandes choses !

Peux-tu nous présenter ton groupe ? Je ne connais que le batteur David Dowle, qui a si mes souvenirs sont bons fait partie de WHITESNAKE. Qu'en est-il des autres ?

 

Eh bien, le claviériste, Andy Spillar, est un musicien de studio. Phil Mulford, le bassiste, également. Quant aux guitaristes, Rory Wilson, qui joue sur un morceau seulement, a joué avec pas mal de monde, mais personne de vraiment connu. C'est un vrai routier de la scène ! Stuart Bradbury est un petit nouveau, il a une vingtaine d'années à peine. Je l'ai connu par le biais d'un ami. C'est vraiment un musicien phénoménal. Il n'a joué qu'en studio jusqu'ici, mais il bout d'impatience de partir en tournée !

Peux-tu nous raconter la naissance de l'album ?

J'ai d'abord travaillé avec Andy Spillar, qui est également un très bon programmeur. Puis Phil nous a rejoints, et Dave, avec qui j'avais déjà travaillé sur des démos il y a un certain temps. Ce fut un processus assez long. Je donnais des cassettes à des amis en leur demandant s'ils pensaient que c'était bon. Et puis enfin, nous nous sommes tous réunis et ça s'est très bien passé !

Et Stephanie, comment l'as-tu rencontrée ?

Ça s'est passé pendant que nous répétions la comédie musicale. Nous étions dans un studio pour enregistrer des démos. Grâce à un ami du metteur en scène, nous avons fait venir des étudiants de la Royal Academy Of Music, pour faire des choeurs. Pour une raison que j'ignore, Stephanie fut choisie parmi eux pour interpréter quelques parties en solo. Dès que je l'ai entendue chanter, j'ai trouvé sa voix magnifique. Et puis, ce qui ne gâche rien, elle est plutôt mignonne. Elle est encore très jeune...

Après ça, j'ai discuté avec la répétitrice, puis Stephanie, et elle sembla intéressée de travailler avec nous. Elle vint donc au studio d'Andy, essaya de chanter quelques morceaux - elle n'avait jamais fait ce type de choses auparavant...

Tu veux dire qu'elle n'a aucune expérience dans la pop-music ?

Absolument aucune ! Seulement des années de cours de chant classique ! En fait, elle passe son diplôme dans quelques mois, ce qui devrait coïncider, je l'espère, avec d'éventuels concerts.

N'est-ce pas difficile pour elle de changer complètement de genre ?

Je ne crois pas. Ça lui plaît beaucoup, de plus en plus je crois. Au début, elle souhaitait faire carrière dans la comédie musicale. Maintenant, elle veut chanter avec nous ! Je suis vraiment comblé de l'avoir découverte !

T'attends-tu à un accueil favorable de la presse ? Elle n'a jamais été très tendre avec vous, tout au moins en Angleterre...

L'une des raisons pour cela était sans doute que le groupe avait complètement changé par rapport au début - ce qui est à nouveau le cas aujourd'hui ! Les critiques préféraient nous comparer au groupe de Keith Relf et Jim McCarty plutôt que sur notre nouvelle musique. Le fait que nous n'étions pas vraiment un groupe commercial, mais plutôt un groupe "culte" n'arrangeait pas les choses.

J'espère que les fans que nous avions à l'époque, et beaucoup de nouveaux également, se rendront compte de notre potentiel, même si la chanteuse est nouvelle et que je suis le seul rescapé de l'ancien groupe.

Aux Etats-Unis, notre situation était meilleure. Les gens se fichaient bien que le groupe ait changé. Si ce qu'ils entendaient leur plaisait, ça leur suffisait.

J'espère donc que l'accueil sera bon, même si je m'attends bien, parce qu'Annie n'est plus dans le groupe, à être critiqué, ce que je comprends bien...

N'as-tu pas essayé de la faire revenir ?

Si, il y a quelques temps. Je lui ai proposé par le biais de son mari, qui est aussi son manager. Mais ça ne l'intéressait pas. J'ai reçu un long fax en réponse, disant qu'elle préférait désormais se consacrer à sa carrière solo.

J'ai entendu des rumeurs de reformation du groupe pour les vingt ans des concerts au Carnegie Hall. Qu'en est-il ?

Ça a effectivement été évoqué. Mais ça n'aura pas lieu. Il y a eu beaucoup d'incompréhension de part et d'autre. Finalement, personne ne semblait très motivé, John Tout notamment. Je ne sais pas comment ça s'est terminé. J'avais de travail avec le nouvel album, et puis beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. De toute façon, ça n'aurait pas marché. C'est une belle idée, mais elle vient un peu trop tard. Chacun du nous a fait d'autres choses depuis...

On n'en a pourtant pas beaucoup entendu parler...

Terry Sullivan, je crois, joue dans un groupe local là où il vit. Et en fait, ses deux fils jouent avec lui, ce qui est assez sympa ! Jon Camp, par contre, je l'ai complètement perdu de vue. Il avait quelques projets qui n'ont finalement pas abouti.

L'idée d'un nouveau RENAISSANCE me trottait dans la tête depuis un certain temps. Mais l'occasion ne s'était jamais présentée. Quand ce fut le cas, je n'ai pas hésité...

Je pense que la musique que jouait RENAISSANCE dans les années 70 était susceptible d'intéresser un large public, au-delà des amateurs de rock progressif. Qu'en penses-tu ?

La situation n'était pas la même. L'album était le format en vogue, et ça nous incitait à faire de longs morceaux dans la tradition de ce qui se faisait depuis le début des années 70. Mais à la fin de la décennie, la situation a changé pour les groupes progressifs comme nous, GENESIS, YES ou E.L.P. YES s'est séparé, et est revenu un peu plus tard avec une musique plus commerciale, et GENESIS a commencé à faire des morceaux plus courts. Rétrospectivement, je regrette que nous n'ayons pas fait quelques morceaux courts de plus, qui nous auraient fait connaître du grand public. Nous n'avons pas su négocier cette transition...

Mais, personnellement, préfères-tu les morceaux longs ou courts ?

Aucun des deux, en fait. Je pense seulement que, quelle que soit la qualité d'une composition, on ne peut plus se permettre qu'elle soit trop longue. La musique a évolué, et il semble que les années 70 étaient le moment pour ce genre de morceaux. Aujourd'hui, on n'est pas forcément obligé de faire des chansons de trois minutes, elles peuvent durer le double. La capacité de concentration des gens s'est réduite. Alors, si un de mes morceaux devait absolument faire dix minutes, je le ferais sans doute, mais globalement, il s'agira plutôt de morceaux courts.

A ce propos, "Somewhere West Of Here" se termine par une baisse soudaine de volume. La chanson continuait-elle après à l'origine ?

Non. Enfin, au départ elle durait un peu plus longtemps, mais c'était seulement la reprise de deux ou trois mélodies de l'album [Ndr : subsiste celle de "Northern Lights"]. J'avais quelques idées pour continuer, mais finalement il paraissait bien d'arrêter à ce moment.

... Je dois avouer que je suis un peu frustré !

Vraiment ? Tu sais, c'est quelque chose de pratique dans la pop-music : quand on ne sait pas comment finir, on baisse le volume ! Mais je pense vraiment que ça convient à ce titre...

Ce nouvel album, a-t-il encore quoi que ce soit à voir avec la musique que proposait RENAISSANCE à l'origine ?

Très vaguement, peut-être... Notre musique d'aujourd'hui est incontestablement plus rock. Il n'y a plus une influence classique aussi forte. Je la trouve un peu plus jazz, et puis il y a toujours des éléments folk. Donc c'est toujours un peu pareil, en plus concentré. Mais ça évoluera sûrement. Mes dernières compositions sont différentes.

As-tu l'intention de faire participer les autres musiciens à la composition à l'avenir ?

Je ne pense pas. Je ne veux pas être catégorique, mais je préfère que Betty et moi écrivions tout. Chacun participe à son niveau de toute manière. Andy Spillar, par exemple, est un très bon arrangeur. Rien n'est totalement exclu.

Pour l'avenir proche, quels sont vos projets ?

J'espère en premier lieu faire sortir l'album aux Etats-Unis, et un peu partout dans le monde. Autrement, le travail sur "Scheherazade" continue, et ça me prend beaucoup de temps. Mais RENAISSANCE reste ma préoccupation principale; il faut que nous nous refassions un nom, afin de penser à d'autres choses : des concerts, un nouvel album, puis un autre...

A t'entendre, le groupe est reparti pour longtemps ! Jusqu'à quel âge comptes-tu jouer ? 70 ans ?

Oh, ça ne me gênerait pas (rires) ! Plus sérieusement, j'ai effectivement des projets pour les années à venir. Je me sens très créatif, et Betty aussi, et je nous vois continuer encore un certain temps. Ecrire, enregistrer, jouer sur scène de belles chansons : je suis très enthousiaste, plus que jamais ! J'espère seulement que ça va marcher, c'est tout !

A propos de Betty Thatcher, j'aimerais savoir si vous fonctionnez toujours de la même manière - toi en lui expédiant des cassettes de ta musique, et elle en t'envoyant des paroles en retour ?

Tout à fait ! Mais nous nous voyons de temps en temps. Je descends la voir dans les Cornouailles, ou alors c'est elle qui vient. Nous vivons à environ 400 kilomètres l'un de l'autre. Notre collaboration s'est toujours très bien passée, depuis 1970 qui est je crois l'année où nous avons commencé ! Il n'y a pas de raison de changer ! Nous avons donc travaillé de la même manière pour cet album, à ceci près bien sûr que je dispose d'un équipement plus sophistiqué maintenant... un fax notamment, ce qui m'évite d'angoisser en attendant le passage du facteur !

Quelles sont les autres occupations de Betty, hormis l'écriture de chansons avec toi ?

En ce moment ? Je ne sais pas vraiment. Elle s'est occupée de pas mal de choses ces dernières années. Par exemple, elle a aidé Annie sur son album avec le Royal Philharmonic Orchestra, Still Life, arrangé par Louis Clark. A part ça, la plupart des projets dans lesquels elle s'est impliquée n'ont eu que peu de retentissement. En ce moment, elle travaille surtout sur la comédie musicale et sur les projets de RENAISSANCE. Je crois qu'elle est assez heureuse. Là où elle vit, le rythme de vie est plus lent, plus détendu...

Pourquoi est-elle est créditée sous le nom de Betty Thatcher Newsinger ? C'est pour le moins amusant étant donnés les changements qui ont affecté le groupe ! S'est-elle mariée récemment ?

Non, ça n'a rien à voir avec le mariage ! C'est une situation un peu compliquée, ce serait long à expliquer... Disons simplement qu'elle a changé son nom il y a quelques années...

Pourrais-tu donner une prévision de date pour la première représentation de "Scheherazade" ?

Hélas non... J'aimerais beaucoup pouvoir, honnêtement ! Tant qu'on ne s'est pas fait un nom dans ce milieu, les choses se font très lentement ! Surtout pour un projet aussi important que le nôtre. Nous travaillons dessus depuis longtemps, sans gagner d'argent évidemment, ce qu'il nous est difficile de faire plus longtemps. C'est pourquoi il est crucial de trouver rapidement des investisseurs; tout avancera beaucoup plus vite à partir de là. Mon pronostic le plus optimiste serait courant 1997... ce qui ferait que nous aurions mis dix ans, ce qui n'est finalement pas énorme pour une comédie musicale montée par des inconnus !

Percevez-vous normalement vos droits d'auteurs sur les anciens albums de RENAISSANCE ?

Oui, même s'ils sont moins élevés que par le passé ! La réédition récente de certains albums est une bonne chose, cependant. le label Repertoire prépare également pour le printemps un double-CD retraçant la carrière de RENAISSANCE depuis les tout débuts, la version de Keith Relf et Jim McCarty...

D'ailleurs, j'ai reçu aujourd'hui de la 'paperasse' de Chris Welch, l'ancien journaliste du Melody Maker. Il s'occupe d'écrire les notes de pochette. Les gens de REPERTOIRE m'ont appelé pour savoir si j'étais prêt à répondre à Chris, j'ai dit oui, et il m'a donc interviewé. Il a aussi parlé à Jim McCarty, Annie Haslam et d'autres... L'anthologie commence avec "Kings And Queens" et "Islands" - qui sont d'ailleurs les deux seuls titres du premier RENAISSANCE que nous jouions au début - et finit avec l'album Time Line - qui est, je dois l'avouer, assez affreux...

Merci de nous avoir accordé ces quelques minutes, Mike, et tous nos voeux de réussite pour le nouvel album !


P.S. : Peu de temps avant le bouclage de ce numéro, nous avons reçu un courrier de Michael Dunford nous informant que "Northern Lights" passait régulièrement sur une radio de Monte-Carlo, Riviera Radio, et que le nouvel album avait été élu "album de la semaine". Voilà qui est encourageant !