Interview de James Mc Carty et Renaissance

le 17 mars à 17H00 à Paris, Hôtel de Seine

Si James fait partie des plus grands musiciens de l’époque des Sixties encore en activité aujourd’hui, il est aussi l’un des moins connus à titre individuel ? Pourquoi ? Son instrument, la batterie, y est pour quelque chose. Mais la principale raison réside surtout dans le passage de 3 guitares-héros au sein des Yardbirds.

Il est né le 25 juillet 1943 à Liverpool, ville rendue célèbre par les Beatles puisque les 4 ‘Fab Four’ sont eux aussi nés à Liverpool et autour de la même année. Que s’est-il donc passé dans cette ville portuaire et industrielle de grande envergure (1er port mondial jusqu’en 1940) pour donner tant de grands noms dans le rock de l’après-guerre (au même moment d’ailleurs où l’activité portuaire s’effondre)?

Mais revenons à James Mc Carty qui semble progresser vers sa véritable essence musicale au fil des années, là où beaucoup de musiciens de sa génération ont disparu. Il est passé de la batterie aux backing vocals, pour en arriver petit à petit à chanter en solo, à reprendre en main par sa seule énergie les groupes Yardbirds et Renaissance et depuis 6 ans à composer, arranger, chanter, jouer des claviers, produire ses propres albums tout en continuant la batterie. C’est à l’aube de ce nouvel élan marqué par la sortie d’un nouveau disque que j’ai rencontré ce grand personnage rempli de nouveaux projets.

Question : "Pourquoi reformer Renaissance-Illusion après la séparation du groupe Renaissance en 1971 et de Illusion en 1978 ?

James : "l’idée a débuté il y a 6 ans environ quand une maison de disques allemande nommée Line, est venue vers moi. Elle distribuait déjà nos premiers albums. Ils ont suggéré de nous reformer et de sortir un nouveau disque ensemble.

Et de plus, cette compagnie connaissait des studios intéressants et ‘bon marché’ en Allemagne.

A ce moment-là, j’avais 2 morceaux (qui sont présents sur l’album) "Through The Fire" et "Mystery Being", et quelques autres chansons que je n’ai d’ailleurs pas utilisées. Je m’en suis donc servi comme base. J’ai alors réalisé une maquette et j’ai envoyé la K7 à John aux USA et à Louis. John a joué les parties de Piano. Mais Louis n’a pas pu jouer dessus. J’ai envoyé ensuite la K7 à Line Records en Allemagne. Et je n’ai pas eu de réponse. J’ai senti que les morceaux étaient valables. J’ai donc décidé de continuer le projet et de le financer moi-même. De plus John Hawken venait fréquemment en Angleterre. Donc il était facile à l’occasion de ses visites, de travailler progressivement sur les morceaux. Cela a commencé il y a 5 ans et nous avons fait 3 sessions environ par an. Et petit à petit, quelque chose est apparu. C’était assez étrange de procéder de la sorte car beaucoup de choses dans ce projet dépendait de moi. Et de plus, ce n’était plus ce que nous avions vécu dans le passé: se retrouver et composer ensemble.

Q: Est-ce que les 2 premiers albums de Renaissance et de Illusion étaient vraiment des compositions de groupe ? Tout le monde se réunissait-il pour composer ?

James : Avant, même si j’écrivais seul la plupart des mélodies, nous nous retrouvions toujours tous ensemble pour des écoutes. Puis chacun d’entre nous s’imprégnait des chansons et contribuait ensuite à enrichir les compositions.

Dans le cas de "Through The Fire", c’est similaire à "Out Of The Dark", mon album solo de 1995 : j’ai orchestré tout le projet.

Q : Pourquoi alors ne pas mettre James Mc Carty with Renaissance ?

James : J’en ai parlé aux membres du groupe mais ils n’ont pas tellement aimé l’idée. Et surtout pour John Hawken. Maintenant, d’un point de vue marketing, c’est mieux pour la maison de disques d’avoir le titre de Renaissance-Illusion, que celui de James Mc Carty with Renaissance.

Q : Etait-ce déjà la raison principale de ton départ des Yardbirds en 1969, à savoir de réduire l’importance de la batterie et mener une carrière d’auteur, compositeur et chanteur?

James : Quand Keith et moi avons quitté les Yardbirds, c’était une de mes motivations, surtout que je m’entendais bien avec Keith. Nous avions beaucoup de plaisir à parler et à écrire des textes et des musiques ensemble.

Mais cela a été rapidement agréable d’avoir John dans le projet de Renaissance en 1969 car à chaque fois que nous travaillions ensemble, nous passions un bon moment.

(…) Il est intéressant de noter l’incroyable continuité et fidelité de James avec ses amis musiciens de Renaissance ou de certains Yardbirds qui sont toujours présents à chaque projet. James se laisse aller au gré des motivations et des propositions extérieures. Il suit le mouvement dans une sorte de lâcher prise. Et quand une proposition paraît intéressante, il va se projeter dessus et la réaliser jusqu’à son terme, même si, comme dans le cas de cet album, les instigateurs de départ ne sont plus là. Nous avons là une personne qui a atteint déjà une certaine sérénité et calme avec toujours autant de détermination et de persévérance dans l’objectif. A la question s’il se voit petit à petit arrêter la musique, la réponse est claire : non ! James est un musicien professionnel et malgré les périodes plus ou moins fastes de sa carrière, il n’a jamais nagé dans les eaux troubles des modes punk, disco, électronique, new wave, variété rock….. Et là où beaucoup de musiciens de son époque sont tombés, lui semble en avoir tiré une force et un calme en accord avec sa nature……

Q : Avez-vous réussi, malgré cette façon différente de travailler pour "Through The Fire", à retrouver cette ambiance?

James : Oh oui ! C’était super. J’aime bien cette idée maintenant d’orchestrer les projets. Et sûrement aussi que j’ai aujourd’hui plus de mal à m’inscrire dans une collaboration musicale plus formelle.

Q : Est-ce que ce nouvel album va déboucher sur des concerts ?

James : Peut-être ! Mais ce n’est pas l’idée pour le moment car je joue déjà avec les Yardbirds. Ce serait agréable de rejouer sur scène avec mes amis. Mais le choix est fait. Et puis John vit aux USA. Et à part moi qui joue professionnellement, les autres ne sont pas dans ce cas de figure.

Q : Même pour John Hawken ? (Rappelons qu’il a fait partie du groupe Strawbs et qu’il a laissé son nom sur beaucoup de disques en tant que musicien de studio, comme ceux de Luther Grosvenor, ex Spooky Tooth, Claire Hammill, le groupe Third World War…)

James : Il joue dans un groupe de blues, je crois. Mais je trouve qu’il y a des talents gâchés. Et Jane n’a pas chanté depuis longtemps. Elle aimerait reprendre mais elle habite maintenant dans le Yorkshire et elle s’est un peu éloignée.

Q : Quelle est, pour toi, la composition la plus aboutie des deux premiers albums de Renaissance ?

James : "Kings And Queens" and "Island" sont pour moi les plus accomplies

Q : Dans un autre interview que j’avais fait en 1991, tu avais souligné également "Face Of Yesterday" (superbe morceau !) comme une véritable composition de groupe ?

James : Oui, c’est vrai ! Je l’avais oubliée. Cela a été l’occasion de se retrouver ensemble quand nous avons décidé en 1976 de former IIlusion (sans Keith qui était partant pour l’aventure et qui est décédé entre temps) et de passer en revue les chansons, les paroles. Et puis nous avons décidé de reprendre cette composition de Renaissance dans le premier album d’Illusion parce que ce morceau était passé inaperçu lors de la sortie de disque à l’époque.

(…) Ce disque ‘Illusion’ était sorti en Allemagne en 1971. Excepté ce pays, aucune promotion n’avait été faite. Quel dommage! L’histoire du rock est truffée de chefs d’œuvre passés à la trappe par des jeux d’intérêts multiples, par les conflits internes à l’intérieur des groupes ou tout simplement par le non-intérêt du public au moment de leur sortie. Il serait d’ailleurs intéressant de faire un article sur les grands albums ‘disparus’. Et je ne peux m’empêcher de penser au merveilleux disque des Kinks ‘Great Lost Kinks Album’….

Q : Qui a eu l’idée dans le groupe de mélanger la musique Pop Rock avec la musique classique, ce qui a été très surprenant à l’époque et a ouvert la voie à de nombreux groupes et au Rock Progressif. Reprendre des compositions classiques anciennes au piano et surtout de créer des arrangements et des compositions originales avec cette teinte classique était novateur, les précurseurs ayant été les Nice avec Keith Emerson ou le Procol Harum avec Gary Brooker?

James : C’est en fait pendant l’une des répétitions de Renaissance en 1969, quelques mois après, que John Hawken (ex pianiste des Nashville Teens), au milieu d’une chanson, s’est mis à improviser sur Beethoven. Et tout le groupe a trouvé que cela collait parfaitement à ce que nous répétions. Et nous avons tous décidé que ce serait notre nouveau son. Quant à savoir si c’était quelque chose de fortuit, d’original, ou qui était déjà dans l’air du temps, je ne sais pas.

Q : Le son classique est donné par le piano, mais aussi par les arrangements, la basse de Louis Cennamo qui double souvent toutes les envolées pianistiques de John, par tes compositions et aussi par ta propre voix harmonisée avec celle de Jane Relf, posée, calme, chaude, haute et riche. C’est la première fois qu’une chanteuse se révèle dans une formation de rock. Avant, ce n’était qu’un univers d’hommes.

James : Non, il y a eu avant les Swingle Singers qui avaient déjà une chanteuse qui interprétait du classique. Et cela a eu une influence sur nous. Mais il est vrai que ce n’était pas du rock.

Q : Quelles sont les compositions les plus fortes dans les deux disques d’Illusion ?

James : Oh dear ! I don’t know. Peut être "Wings Across The Sea", "Candles Are Burning" et aussi "Isadora". (Choix que le journaliste partage tout à fait !)

Q : Quand as-tu commencé à écrire des paroles de chansons qui parlaient de tes expériences méditatives ?

James : Cela a commencé dans Illusion et dans Stairway. Mais c’est vraiment à partir de ‘Out of the Dark’, mon premier album solo. Dans le dernier disque ‘Through the Fire’, c’est teinté de spiritualité comme dans la chanson "Glorious One" dédicacée au Lama avec lequel je suis des enseignements.

Q : As-tu fait entendre cette mélodie au Lama tibétain?

James : Non, pas encore ! Peut-être prochainement. Mais toutes les paroles de ce dernier disque sont imprégnées de spiritualité. Ce ne sont pas des "Love Songs". Il y a aussi le texte de "One More Turn Of The Wheel" sur le Karma. "Blowing Away" parle du changement. "Through The Fire" est sur la souffrance.

"My Old Friend" est un peu à part et parle d’Eric Clapton.

Q : Pourquoi d’ailleurs les paroles, si profondes, ne sont pas imprimées sur la couverture du disque ?

James : C’est un malheureux oubli. Mais cet oubli sera sans doute réparé dans de futurs tirages.

Q : Quels sont les musiciens avec lesquels, en 4O ans de métier, tu es en affinité, en connexion particulière, en amitié ou que tu apprécies ?

James : Je ne sais pas trop. Ry Cooder avec lequel j’ai collaboré. Beaucoup de musiciens africains et indiens. (Nb : cela semble d’ailleurs être la prochaine orientation musicale de Mc Carty). Léonard Cohen a publié et publie encore d’excellents textes. J’aime beaucoup aussi Jan Garbarek. J’ai apprécié également un très bon programme TV avec Ravi Shankar et d’excellents musicien(ne)s indiens dont Sheila Chandra. Il y a vraiment des gens intéressants. J’aime beaucoup Arvö Part et Gorecki, 2 musiciens de musique contemporaine.

Q : Dans quel sentiment es-tu après 40 ans de carrière ininterrompue ?

Y-a-t-il toujours une joie de jouer, des projets ?

James : Oui. J’ai des projets actuellement, notamment un projet instrumental avec de nouveaux musiciens indiens en employant du santour, du violon…

Q : Que vas-tu faire dans ce projet ?

James : Je vais écrire la musique. Il n’y aura pas de paroles mais des chants et des chœurs. Nous sommes à la moitié du projet. Ce n’est pas facile pour moi car j’ai été toujours dans un groupe. Et là je dois en sortir et être quasiment seul, en me détachant du groupe.

Q : Est-ce un tournant dans ta carrière ? Je sens que durant toutes ces années, il y a toujours eu une difficulté à faire les choses seul et cela semble se construire progressivement, la première pierre étant sans doute "Out Of The Dark" où tu remercies même les gens qui t’ont encouragé à chanter seul.

James : Oui, c’est vrai. Mais j’ai de plus en plus en confiance dans ce que je fais et cela s’installe progressivement. Et comme j’ai beaucoup d’idées, cela me pousse à les réaliser.

Q : Depuis le début des Yardbirds où tu es en arrière avec ton instrument ‘la batterie’ tout en étant le point fort et unificateur du groupe jusqu’à "Out Of The Dark" , "Through The Fire" et la reformation des Yardbirds où tu te positionnes en "chef d’orchestre", cette progression est manifeste et bienfaitrice pour la motivation et la création qui en résulte.

James : Oui, c’est juste. Cela a été toujours ma difficulté jusqu’à aujourd’hui, d’autant plus que je suis essentiellement un bon batteur (et c’est vrai que James est un excellent batteur au service de la musique avec beaucoup de précision et de feeling, dans la même lignée que Ringo Starr et loin des solistes comme Carl Palmer ou Bill Bruford). Je ne suis pas virtuose d’un autre instrument qui me permettait de m’exprimer au niveau mélodique ou harmonique. La batterie ne permet pas cela.

Q : Dans Renaissance, il y a toujours eu un long morceau avec un développement instrumental et des breaks qui amènent une ambiance particulière. Je pense à des morceaux superbes comme "Kings and Queens" (11mn), "Bullet" (11mn27), "Wanderer" (8mn19) ou encore le surprenant "Past Orbits Of Dust" (14mn38). Et même dans Illusion avec l’atmosphérique "Louis’ Theme" qui atteint presque les 8mn. Pourquoi nous ne retrouvons pas cette ‘marque de fabrique’ dans ce disque et aussi dans ton album solo "Out Of The Dark"? Est-ce une volonté d’en finir avec les titres longs et de te centrer sur la mélodie plus traditionnelle ?

James : Cela tient aux conditions pratiques de réunion des musiciens et d’enregistrement, et aussi aux contraintes matérielles. Ceci dit, le premier morceau de l’album est plus long et développe une ambiance. Cela vient du fait que nous n’avons pas pu être ensemble de longs moments comme dans le passé pour répéter.

Q : Comment cela s’est passé professionnellement avec les autres musiciens de Renaissance ?

James : Je les ai payés parce qu’ils ne savaient pas comment le projet allait se concrétiser (Rires). Ils ne voulaient pas uniquement venir et faire cela pour rien.

Q : La pochette de l’album est très influencée par le bouddhisme tibétain. Quand tu as commencé à pratiquer le bouddhisme, est-ce cela qui a vraiment changé ton orientation musicale et qui t’a amené à être plus toi-même, sur le devant de la scène ?

James : Oui, Je ressens cela. Cela m’a aidé à prendre confiance en moi. Le Lama avec lequel je suis des enseignements, parle beaucoup de cette confiance en soi dans sa vie. Il pense qu’en Occident, il y a un énorme manque de confiance parmi les personnes.

Q : Est-ce qu’à un moment de ta vie, tu pourrais arrêter la musique pour te lancer dans une autre activité ?

James :Je ne m’imagine pas sans musique et sans composer. Je ne m’imagine pas non plus faire une profession de business autour de la musique.

Q : Est-ce que tu t’es senti un peu frustré de ne pas pouvoir reprendre directement le nom de groupe Renaissance, d’autant plus que la deuxième version de Renaissance s’est reformée depuis 3 ans autour de Michael Dunford et Annie Haslam ? Car c’était ta création au départ  avec ton ami Keith Relf!

James : J’ai essayé de couvrir tous les aspects par le nom de Renaissance-Illusion.

Je ne connais pas les projets du second Renaissance (Notons qu’il y a même eu une tentative de Renaissance 3 avec Michael Dunford, Betty Thatcher et une nouvelle chanteuse en 1995). Mais il n’est pas question de rentrer en concurrence avec Annie Haslam et Michael Dunford. Et puis pour ma part, il n’y a pas de suite prévue pour l’instant. C’est juste un album.

Q : As-tu écouté le dernier disque de Renaissance 2 "Tuscany" sorti en 2000 ?

James : Non ! Comment c’est ?

Q : C’est un album qui se trouverait entre "Song For All Seasons" (1978) et "Azure d’or" (1979). Un bon disque de pop rock avec toujours l’influence classique présente et des compositions de 5 à 7mn, sans orchestre symphonique.

Q : Je vois que sur ton disque Ron Korb joue de la flûte dans le morceau "Beyond the Day" ? Est-ce le même musicien de musique New-Age qui a créé un excellent label "Oasis" au Canada?

James : Ah oui ! Je l’ai connu à travers la maison de disques Oasis qui a sorti notre disque de Stairway "Raindreaming" au Canada.

Q : C’est un très beau disque, passé complètement inaperçu en France et même en Europe. Y-a-t-il des chances qu’il soit réédité en Europe ?

James : Non, pas pour le moment! Si la sortie de ce disque en 1995 avait été faite sur le label anglais New World Music qui avait distribué tous les disques de Stairway jusqu’alors, nous aurions vendu plus de disques. Mais la négociation n’a pas abouti avec NWM.

Q : Est-ce qu’il est possible que les superbes disques de Stairway (avec Louis Cennamo et Jane Relf) ressortent un jour ?

James : Le contrat dit que NWC a la propriété de ces disques de façon indéterminée et c’est un label assez dur car il paie peu et ils ont la propriété des disques. Pourquoi alors retravailler avec ces gens-là ! Peut-être qu’ils ressortiront les disques un jour. Mais j’ai des relations spéciales avec eux. En plus, ils ont été rachetés.

Q : Quel dommage! Revenons à "Through The Fire". Est-il disponible en Angleterre uniquement ?

James : Il sort en décembre partout à priori. Kissing Spell/Spiral est un jeune label qui ne fait que de la distribution. Ils sont spécialisés aussi dans la musique folk

Il va par contre y avoir une autre sortie en 2002, un album live de Renaissance au Fillmore en 1970.

Q : Est-ce le meilleur concert de Renaissance ? Gardes-tu un bon souvenir de ce concert car ce n’est pas rien que de jouer au Fillmore?

James : (Rires) C’est surtout le seul qui subsiste en bande avec un bon son. Et même cette bande ne représente pas la totalité du concert, nous l’avons enrichie d’anciennes démos de Keith Relf.

Pour le concert, je n’étais pas très en forme à cette période. Nous venions de faire la tournée américaine et nous ne savions pas à quoi nous attendre réellement. Les gens se demandaient un peu si nous étions un groupe de rock avec un piano classique, ou plutôt la tendance blues ou celle de Led Zeppelin.

Il y avait aussi Paul Butterfield à ce concert. En fait, après avoir quitté les Yardbirds, j’espérais qu’en revenant aux USA, nous allions être accueillis à bras ouverts et reconnus, mais ce ne fut pas le cas.

Quand j’écoute les deux albums, celui de 1970 qui va sortir et celui d’aujourd’hui, c’est incroyable la différence (rires). Le Live de 1970 fait très hippy dans l’âme, avant gardiste et étrange. "Though The Fire" est très différent dans l’esprit.

Fin : Merci James pour cette interview et je souhaite que ce nouvel album de Renaissance se vende bien.

James : Merci à toi.

 

Interview réalisé par Luc Marianni/

Traduction en direct par Marie Pierre Beaulieu

 

 

 

à Site internet de Renaissance 1 et 2: http://www.enteract.com/~nlights/

Site internet de James Mc Carty : http://www.jimmccarty.co.uk

à Lire l’article sur le Rock Progressif dans les N° 163 et 164 de Juke Box Magazine de Mars et Mai 2001 qui vous permettra de resituer Renaissance, groupe phare de la charnière entre les sixties et les seventies.

à Lire le dossier que j’ai réalisé en 1978 dans Rock Hebdo n° 16 (12 juillet 1978) sur l’histoire de Renaissance: "The Wonderful Story Of Renaissance" (si vous arrivez à en trouver un exemplaire).

 

A suivre dans le prochain numéro, la 2ème partie de l’article qui comportera un interview de James Mc Carty sur la reformation des Yardbirds avec la préparation d’un nouvel album aux USA et également une rétrospective complète de la carrière discographique, après la dissolution des Yardbirds en 1968, de James Mc Carty dans le Rock Blues.