James Mc CARTY

entre Yardbirds et Renaissance

Après une dizaine de groupes créés, une trentaine d’albums originaux enregistrés et composés, après 4 décennies au service de la création du Pop-Rock-Blues, et avec une 5ème qui s’annonce sous les meilleurs auspices : l’histoire de ce musicien exceptionnel, auteur/compositeur/chanteur/multi-instrumentiste/producteur continue

 

2ème partie : Les Yardbirds et associés

Avec la reformation des Yardbirds depuis 1997 et un nouvel album enregistré à Hollywood, annoncé fin 2002 + une tournée en Angleterre à guichets fermés qui s’est terminée par l’Albert Hall + la sortie l’an dernier d’une compilation en 2 CDs chez Rhino "The Yardbirds Ultimate", la plus attractive du groupe à ce jour, il était important de rencontrer l’âme des Yardbirds, auteur de cette initiative inespérée: James Mc Carty

Contrairement à ce que beaucoup croient, l’histoire des Yardbirds ne se résume pas à 3 guitaristes aussi prestigieux, soient-ils. Il serait même incongru d’assimiler cette formation incontournable des années 60 à une analyse aussi hâtive. Tout comme la Tour Eiffel n’est pas uniquement le symbole de Paris et de la France entière mais surtout l’histoire d’un homme génial dans une époque bouleversante. Et dans le même ordre d’idée, la place St Marc et le palais de Doges ne sont pas Venise, même s’ils représentent 2 des joyaux les plus célèbres de la cité marine.

Et qui se risquerait à une telle analyse prouverait une connaissance superficielle quant à l’histoire du groupe.

Non, les Yardbirds ne sont pas Top Topham, ni Eric Clapton, ni même le fougueux Jeff Beck.

Et encore moins le petit dernier, Jimmy Page, guitariste surdoué et ambitieux qui cherchait un tremplin à l’expression de ses talents ! (Il essayera même, juste avant de fonder Led Zeppelin, de reprendre en main le groupe sous le nom des New Yardbirds mais sans succès).

Pour trouver la solution, il faut gratter jusqu’à la racine, regarder non pas le guitare-héros qui rayonne sur le devant de la scène, mais aller plus au fond, derrière quelques fûts volumineux et des cymbales lumineuses pour trouver la solution. En 2002, James Mac Carty est toujours là à porter le groupe

Un groupe vraiment à part

Le groupe des Yardbirds est vraiment à part dans les années 60. Pendant 6 années tumultueuses et intenses furent testés et créés dans un ‘happening’ musical incessant et sans précédent, les débuts de la musique psychédélique, de la musique expérimentale et ‘fusion’, du Hard Rock, des breaks incongrus qui cassent les traditionnels intro/refrain/couplet/final, des instrumentations à tendance orientale, des choeurs mystiques, des improvisations où les solos de guitare et l’expérimentation sonore tiennent une place centrale, sans oublier que les Yardbirds ont introduit l’ère des Super groupes et des Guitares Héros (dont Jeff Beck deviendra un symbole avant même Jimi Hendrix)

Le groupe n’a jamais eu un plan de carrière précis comme les Beatles. Il n’a pas de star sexy et provoquante sur scène comme dans les Stones. Il n’est pas non plus l’association de 2 frères comme dans les Kinks. Pourtant, un point commun se dégage dans tous ces groupes. C’est toujours l’histoire d’une association qui maintient le cap, avec un musicien plutôt extraverti et l’autre intraverti: Lennon-Mc Cartney, Jagger-Jones, Ray et Dave Davies. Les Yardbirds n’échappent pas à la règle avec le tandem Relf-Mc Carty.

Dans ce duo d’amis en quête d’harmonie, l’un, instable et fragile, a fini sa vie en 1976. James quant à lui, est bien là. Par sa souplesse, sa persévérance, sa conduite musicale irréprochable, il a su surmonter les écueils de producteurs fraudeurs, de contrats sans contrats, de revers de concerts…..

Non seulement il n’a pas connu d’interruption dans sa carrière et en plus il a su garder une ligne si claire et droite qu’il n’a produit que du bon et voire même certains morceaux de génie. Une vie d’artiste bien remplie qui lui donne aujourd’hui un calme, une confiance que n’a pas réussi à trouver son ami Keith Relf, héros malheureux des sixties qui accompagne la longue et triste liste des Jones, Morrison, Barrett, Hendrix, Joplin et autres artistes en recherche d’élévation.

Son expérience ressemble fort à une quête humaniste qui semble se réaliser avec sérénité là où beaucoup d’artistes de son époque ont chuté, voire erré dans les dédales ‘marketing’ de l’industrie musicale post 68.

Et il serait vain d’oublier également le jeu de batterie de Mc Carty, feutré, délicat, typiquement rock avec ce swing particulier. Aucun solo démonstratif, juste un jeu efficace au service de la musique.

En 2002, 40 ans moins 1 an après la naissance du groupe, beaucoup de personnes posent la même question: -"Les Yardbirds se sont reformés ? Ah bon ! Super ! Mais quel est le guitariste ? Clapton, Beck ou Page?"

-"Et bien aucun des trois !" – "Alors c’est Antony Topham ? "

Non! Et c’est la déception. A tort d’ailleurs car l’âme des Yardbirds a toujours été James Mc Carty, sûrement par sa capacité d’adaptation, son professionnalisme et sa détermination dans son choix de faire de la musique sa profession, et surtout par cette qualité de recherche personnelle qui l’anime très tôt.

Mais alors qui ?

John ‘Gypie’ Mayo qui n’est autre que le remplaçant talentueux de Wilko Johnson, au sein du Dr Feelgood. Une référence!

Pour le reste du groupe, nous retrouvons, outre les 2 membres fondateurs James Mc Carty et Chris Dreja, Alan Glen à l’harmonica du groupe Nine Below Zero et John Idan, jeune bassiste et chanteur de Détroit, né au milieu des années 60, au moment où les Yardbirds étaient au sommet de leur forme. John a sûrement beaucoup écouté les Yardbirds dans sa jeunesse et possède une sensibilité, une élégance et un physique proche de Keith Relf. Après la séparation des Yardbirds en 1968 jusqu’à sa renaissance en 1997, James ne fondera pas moins de 5 groupes de Rock Pop Blues : Shoot, Ruthless Blues , Box of Frogs, British Invasions All-Stars et Mc Carty Band.

Une bonne occasion pour faire une petite rétrospective sur les enregistrements des différents groupes de Rock Blues que Mc Carty a créé de 1972 à aujourd’hui, en dehors des Yardbirds. (Notons que Ruthless Blues, groupe de scène, n’a jamais enregistré de disques, ni cassettes)

Shoot – "On The Frontier" / 1973 – LP (USA) EMI SMAS-11229

En 1973, Mc Carty décide de se lancer pour la 1ère fois sans son ami Keith Relf. Il fonde Shoot, un groupe de Rock Blues mélodique. ‘On The Frontier’ porte bien son nom puisque la tonalité musicale se situe vraiment à la frontière entre les Yardbirds et Renaissance. Des mélodies rock solides, à la fois rythmées et douces composent l’album. Ce disque est important dans la carrière de Mc Carty. Pour la 1ère fois, il délaisse son instrument de prédilection, la batterie, et se lance seul dans le chant. Il assure également les claviers et en profite pour introduire des instruments comme le violon, la pédale steel guitare, le dobro, ou le cor joué par Lynn Dobson (qui joue déjà sur le disque ‘Third’ de Soft Machine) et Bob Birtles. Tous ces instruments apportent une atmosphère sereine et riche. De plus, James signe de très belles mélodies comme ‘Neon Life’, ‘Sepia Sister’, ‘On The Frontier’ et ‘Old Time Religion’, morceau nostalgique mis en valeur par le toucher délicat de piano acoustique de John Tout, claviers du Renaissance 2.

Notons au passage que le morceau ‘On The Frontier’, composé par Mc Carty, sera repris par le Renaissance 2 dans son premier album ‘Prologue’ sur un tempo plus lent. C’est l’époque où James garde encore un petit contact avec le Renaissance 2 en tant que compositeur. Cette collaboration s’arrêtera définitivement en 1974 avec le disque ‘Turn Of The Cards’.

‘On The Frontier’ n’a pas été réédité en CD à ce jour.

 

Armageddon – "Armageddon" / 1975 – LP (USA) A&M SP-4513

Si ce groupe ne fait pas partie des créations de Mc Carty, il est incontournable dans l’histoire des Yardbirds et de Renaissance puisqu’il regroupe les 2 amis de James, Keith Relf et Louis Cennamo. Martin Pugh de Steamhammer aux guitares et Bobby Cadwell à la batterie (qui a joué avec Johnny et Edgar Winter) viennent compléter la formation. Cet album, enregistré à la fin de 1974, renoue avec un rock dur, intelligent et aussi désespéré, sombre, destructeur à l’image de la pochette. Il annonce le dernier sursaut de Relf, déjà malade (Le mot armageddon signifie la lutte suprême). L’inspiration et l’énergie sont présentes d’un bout à l’autre. Quel plaisir d’entendre la voix torturée et l’harmonica plaintif, acide de Keith. Aucun compromis pour séduire le public,

Pour être complet, citons aussi le disque de Steamhammer "Speech" LP, Brain (W Germany) 1009 où nous retrouvons les 2 copains de James, Louis Cennamo et Keith Relf. Cet album, enregistré en 1972, est la répétition d’Armageddon,

 

Top Topham/Jim Mc Carty Band – "Live at the Station" / 1990 – Cassette (UK) / Distribuée par Promised Land

Jim Mc Carty Band – "Live" / 1992 – Cassette (UK) / Distributée par Promised Land

Quand Mc Carty ne chante pas, ne joue pas de claviers et compose peu, c’est tout simplement qu’il retrouve sa batterie et le rock.

Toujours cette dualité entre le British Blues pur et dur et les mélodies nostalgiques et douces. Ces 2 cassettes, équivalentes dans la réalisation, témoignent de l’ambiance chaudes des clubs et tavernes anglaises enfumées où la bière coule à flot sous les décibels du trio basse, guitare. Elles sont enregistrées toutes 2 à la Station Tavern de Londres dans Bramley Road à 1 an d’écart et développent tous les ingrédients du rock avec puissance, énergie et simplicité.

La 1ère cassette réunit en plus des 2 fondateurs des Yardbirds, Mc Carty-Top Topham, Rob Demick à la basse et le guitariste John Idam. Le groupe a tourné de 1988 à 1990 en laissant comme trace cet unique enregistrement. Au milieu d’un choix judicieux de standards de Freddy King, de Willie Dixon, de C.Burnett, de Otis Rush, de Chuck Berry se glisse une composition de Mac Carty, ‘Heavy Weather’.

La 2ème cassette reprend les trois musiciens cités précédemment sans Top Topham. Le Mc Carty Band naît sur les cendres du Top Topham-Mc Carty Band, suite à des divergences dans l’orientation musicale. Le blues traditionnel et les reprises de grands standards sont réduits et remplacés par un rock plus hard (ce qui déplaisait à Top Topham). Si nous retrouvons toujours des standards de Freddy King ou C. Burnett, la moitié des morceaux est écrite par les membres du groupe avec en prime une reprise des Yardbirds ‘Rock My Mind’ et une reprise des Doors ‘Love me Two Times’. Une autre cassette live du Mc Carty Band, de même facture, existe.

C’est à cette époque que John Idam, jeune guitariste/bassiste/chanteur doué de Détroit, qui participe à tous ces enregistrements, devient un musicien essentiel dans l’univers de Mc Carty.

 

British Invasion All-Stars – "Regression" / 1990- CD (UK) Promised Land 82152

British Invasion All-Stars – "United" / 1991- CD (UK) Promised Land 246890

Quand Michael Ober, manager américain, crée Brisk Productions, c’est avec l’idée de continuer le rêve des Yardbirds qui s’est éteint 20 ans avant. Il y met toute son énergie.

Pour ce faire, il demande à Mc Carty d’être le centre de cette nouvelle épopée. Outre la sortie du 3ème album inédit d’Illusion, de 3 Cassettes live du Mc Carty Band, de 3 cassettes de démos de Keith Relf, d’un CD de Stairway avec une vidéo de concert….., il centre toute son action autour d’un nouveau groupe The British Invasion All-Stars. Cette formation regroupe, autour de James, bon nombre de légendes qui ont contribué à la richesse des années 60 et pas des moindres : Eddie Phillips de The Creation, Don Craine et Keith Grant de The Downliners Sect’s, Ray Phillips des Nashville Teens. Un premier album ‘Regression’ voit le jour en 1990. Il s’agit d’un enregistrement Live en studio qui capture l’énergie phénoménale de ces grands musiciens. Un son brut, puissant sans passage acoustique, ni synthés, ni boites à rythme, sans musiciens de studio, sans message social : du Rock Blues live, rien que du Rock Blues de haut niveau à un tempo d’enfer. Beaucoup de reprises sont au programme comme "Train Kept A Rollin", "My Generation", "Route 66", "Tobacco Road", "Summertime Blues", "House Of The Rising Sun"………

Un déferlement de décibels s’abat sur nos oreilles avec maîtrise, sans les clichés habituels et sans trucage de studio.

Pour le second disque, ‘United’, on reprend la même formule mais enrichie de l’orgue Hammond de Matthew Fisher (un des fondateur de Procol Harum). Et pour bien asseoir l’ensemble, on invite quelques stars comme Phil May de Pretty Things au chant, Dick Taylor à la guitare solo et Mick Green des Pirates.

Ce disque est plus soigné que le précédent, donc moins puissant. De plus, sur les 8 musiciens, 5 chantent en solo ce qui réduit la cohésion du groupe. (Le problème de chants solo multiples s’était déjà présenté dans le second disque de Box Of Frogs).

Les reprises sont aussi moins percutantes à l’exception de l’éternel "Shape of Things", de "Mona" et de "Promised Land"

Ce disque, pourtant bien au dessus de la production moyenne de rock, ne connaît pas le succès escompté et ne peut pas servir de dymanique commerciale à la Brisk productions. Michael Ober avait besoin de la réussite de ce super groupe pour vendre tous les disques solo des musiciens du British Invasion All-Stars qu’il a édités. Malheureusement, l’affaire ne décollera pas vraiment et Michael Ober, déçu, retournera aux USA en 1994.

 

 

Box Of Frogs – "Box Of Frogs" / 1986 – LP (UK) Epic EPC 25996

Box Of Frogs – "Strange land" / 1985 – LP Epic (USA) BFE 39923

Box Of Frogs est fondé sur les cendres d’une tentative en 1983 de réunion des Yardbirds qui regroupait, en plus de James, Paul Samwell-Smith et Chris Dreja, le guitariste John Knightbridge (ex Illusion) et Mark Felthem de Nine Below Zero. Malheureusement, cette formation, après plusieurs concerts réussis en Angleterre s’est dissous sans enregistrer le moindre disque. Box Of Frogs prend donc le relais quelques mois après, avec les trois ex-Yardbirds plus John Fiddler de Medicine Head aux vocaux et habitué des charts.(Medicine Head a obtenu un certain succès de 71 à 75 avec des hit singles comme "Slip And Slide" (N°22 en Angleterre), "Rising Sun" (N°11) et surtout "One And One Is One" (N°3). Et cette fois-ci, le succès est enfin au rendez-vous ! Le 1er album éponyme, reçoit un bon accueil aux USA (N°45 au Billboard et reste 20 semaines, les américains y voyant sûrement l’ombre des Yardbirds. Et pour cause : Jeff Beck, l’enfant terrible de la guitare, est de retour sur 4 titres. Il joue aussi sur le morceau phare "Back where I Started", intelligent mélange de boogie, de rock et de blues sur un tempo carré à la batterie. Même le grand Rory Gallagher laisse sa marque de fabrique sur 2 titres à la guitare ‘slide’ et la sitar électrique. Le résultat : un rock puissant sort de cette association, superbe, compromis idéal entre le Rock Blues des sixties, le rock hard des seventies avec un son résolument eighties proche du rock FM par le mixage et la batterie.

Fort de ce début en fanfare, le groupe enregistre 1 an plus tard ‘Strange land’. La guitare mania repart de plus belle avec pas moins de 4 guitare-héros : John Knightbridge, Rory Gallagher, Steve Hackett ex Genesis et surtout Jimmy Page qui remplace Jeff Beck. Tout le monde en bave déjà ! Rien ne manque. Le disque sort….et rien ! Où est l’erreur ? Sans doute un manque de cohérence dans le chant puisque ce disque ne renferme pas moins de 4 chanteurs célèbres : Roger Chapman de Family, Ian Dury (star des années 80 avec son groupe les Blockheads/ Ian aura même un N°1 en Angleterre), Graham Parker (star aux USA et UK) et de nouveau John Fiddler. Ce 2ème disque , bien qu’excellent, ne renferme pas la spontanéité et le feeling du 1er. Le public ne s’y est pas trompé. Ce qui plaît dans les Yardbirds et ce qui l’a toujours différencié de ses concurrents des années 60, comme les Stones, les Beatles et même les Kinks et les Who, c’est le côté fou, généreux, spontané, authentique avec ni plan de carrière, ni recherche d’honneur. La provocation chez eux est naturel.

Décidément, chaque groupe fondé par Mc Carty s’est souvent soldé par l’enregistrement de 2 albums suivi d’une dissolution: Renaissance, Illusion, Pilgrim, British Invasions All-Stars, Jim Mc Carty Band. Box Of Frogs n’a pas échappé à la règle et se dissout en 1986.

Yardbirds – "Reunion Concert" / 1992 – CD (UK) Promiser Land 202020

Ce disque marque une étape de plus vers la nouvelle existence officielle des Yardbirds. Nous retrouvons la même formation que dans le Jim Mc Carty Band avec cette fois-ci le retour du vieux compagnon, Chris Dréja. John Idam a terriblement progressé aussi bien à la guitare solo qu’aux vocaux et semble fin près pour occuper une place de choix dans les Yardbirds. James et John Idam se partagent le chant solo des 16 titres de l’album. Cette sympathie musicale entre les 2 musiciens s’affirment au fil des collaborations. Sans compter qu’une réelle ressemblance existe entre John Idam et Keith Relf par le chant, mais aussi par l’aspect physique. Il semble vital pour Mc Carty d’avoir sans cesse un alter ego, un frère

Les compositions viennent dans leur grande majorité du répertoire des Yardbirds de la période Gomelsky comme "I’m Not Talking", "I Ain’t Done Wrong", "Heart Full Of Soul", "I Ain’t Got You" et bien entendu "For Your Love". Nous retrouvons aussi les morceaux phares du 1er disque de Box Of Frogs "Back Where I Started" et 2ème disque du British Invasion ‘Heavy Weather’.

‘Reunion Concert’ est le disque le plus abouti de Rock Blues de Mc Carty depuis Box of Frogs. D’ailleurs "Back Where I Started", le tube du 1er disque de Box Of Frogs, ouvre le disque et donne le tempo. Un disque solide, des compositions bien choisies et homogènes (ce qui n’était pas toujours le cas dans le British Invasion All-Stars), des solos percutants sans tomber dans les clichés du Hard Rock, un véritable groupe soudé en fait un disque attrayant et indispensable pour amateur de British Blues moderne.

 

Après cette rétrospective complète de l’après-Yardbirds, nous constatons que tous les groupes formés et les disques précités depuis 1968 étaient des répétitions de luxe à un nouveau départ de grande envergure des Yardbirds. James Mc Carty prend de plus en plus confiance dans son potentiel de création, dans son talent de chef d’orchestre et dans son aptitude à finaliser ses projets. Juke Box l’a rencontré lors d’un passage à Paris, à l’aube de la sortie du 6ème disque des Yardbirds, attendu depuis 34 ans.